Chaque année, les accidents vasculaires-cérébraux (AVC) touchent environ 150 000 personnes et, parmi elles, 75 % gardent des séquelles. La rémission peut être longue et compliquée : beaucoup doivent réapprendre à vivre car ils ne retrouvent pas toutes leurs facultés, certains font face à des dépressions plus ou moins sévères. Pour les aider dans leur combat, plusieurs rééducations existent et, parmi elles, la pratique de la musicothérapie a déjà fait ses preuves.
Les effets surprenants de la musicothérapie sur les victimes d’AVC
Les scientifiques ont mené plusieurs études sérieuses sur le sujet : qu’ils soient en phase aiguë de récupération (moins de 4 semaines après l’accident) ou en phase chronique (plus de 6 mois après l’AVC), les victimes d’AVC profitent des bénéfices de la musicothérapie.
Par exemple, juste après un AVC, écouter de la musique aide à travailler la mémoire et l’attention, mais aussi à optimiser la qualité de vie. On a également observé que la thérapie par le mouvement musical avait des répercussions positives sur l’amplitude articulaire.
Beaucoup plus tard, plus de 6 mois après leur AVC, les victimes profitent particulièrement bien des interventions musicales rythmiques pour mieux retrouver l’équilibre et marcher, ainsi que la thérapie par intonation mélodique afin de traiter les difficultés de langage.
D’une manière générale, les médecins s’accordent souvent à dire que peu d’interventions sont efficaces 12 mois après un AVC, quand les problèmes se chronicisent. Mais avec la musicothérapie, même 5 ans après, on obtient des résultats étonnants.
Quel est le rôle de la musicothérapie après un AVC ?
Qu’il s’agisse d’apprendre le chant, de découvrir un instrument ou de simplement écouter des chansons, la musique peut se pratiquer à différents niveaux, en fonction des besoins et des problématiques de chaque patient. Il s’agit d’une thérapie relativement facile à moduler selon les profils.
Aujourd’hui encore, les études scientifiques menées sur le sujet restent récentes. Toutefois, on a réussi à recueillir plusieurs preuves attestant de l’efficacité de la musique sur la perception de la douleur, le regain de mobilité, la marche ou simplement l’humeur.
Les séances de musicothérapie peuvent être dispensées en groupe ou individualisées selon les préférences de chacun. Le groupe se présente souvent comme un bon moteur : les patients peuvent nouer des relations, échanger, s’entre-aider et se rassurer mutuellement. De plus, le fait de jouer d’un instrument avec d’autres personnes oblige à se concentrer davantage et à faire travailler encore plus son cerveau. Il s’agit également d’un très bon moyen de prendre confiance et retrouver une certaine estime personnelle. Mais pour les personnes trop timides, il est tout à fait envisageable de prévoir des séances avec simplement un intervenant.
Une discipline utile pour de nombreuses maladies
La musicothérapie ne cesse d’élargir son champ d’application. On sait que la musique aide beaucoup les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, les victimes d’AVC ainsi que les personnes atteintes de troubles impliquant de ressentir chaque jour une douleur importante. Elle ne soigne pas à proprement parler, mais elle aide à mieux vivre sa situation actuelle. Et face à certains problèmes neurologiques ou psychologiques, elle offre même des clés pour emprunter le chemin de la guérison !